vendredi 28 décembre 2018

25C/MOHAND HAROUN






































Pionnier de la lutte berbère ,Masin (Mohamed ) U Harun paix à son âme, mort le 22 mai 1996 .
Il était avec Bessaoud Mohand a3rav et Ferhat Mheni, les hommes du siècle au côté de Benai Ouali.







        
































https://poesieaa.blogspot.com/2018/12/25cmohand-haroun.html

mardi 11 décembre 2018

13C/SALUT LES GNAOUAS!

Je vous salue frères de Casa
Je vous présente la fête des Gnaouas
Leurs instruments et leur belle musique d’autrefois
Hommes libres d’hier, ils sont devenus esclaves du roi!

Enlevés, utilisés comme porteurs,
Nous vivions dans une éternelle torpeur
Séparés de nos frères et sœurs
Séparés de nos familles
Éloignés de nos villes!

Privés d’une vie digne et isolés
La vie ne vaut rien sans dignité.
Ah ! Si seulement ils nous ont laissé chez nous !
Ils ont fait de nous des esclaves et des fous
Nous avons porté des fardeaux
D'un pays à l’autre, sur des radeaux!

Avec nos épaules, ils ont bâti des forteresses
Aucun homme ne devrait agir ainsi avec bassesse
Si je commençais à parler de mon endurance,
Et à raconter toutes mes souffrances,
Par où commencer ? Par où finir ? Quel silence !

Nous sommes des esclaves nés
Pieds et poings liés
La langue réduite au silence
Torturés, asservis dans l’intolérance
Brûlés à vif dans une douleur atroce!

La fête des cieux est parmi toute, la plus étoilée
Que la poésie et le rappel de l’histoire erronée,
Histoire qui rabaisse l’être humain,
Qui a créé l’esclavage inhumain!

Le baisemain et l’allégeance forcée
Qui oblige à appeler « Seigneur adoré»
Celui qui est « Indésiré »
Par le peuple opprimé!

Krim Ama (Inspiration: chanteur berbère Marocain: YUBA)


https://poesieaa.blogspot.com/2018/12/13csalut-les-gnaouas.html
 

samedi 8 décembre 2018

14C/LA MALHEUREUSE VIE DE NOUARA

La femme est l’éternelle perdante au jeu de l’amour et de la vie.
Mais l’ordre ancien est détruit, l’ordre nouveau se penche encore 
et dans une société qui n’est ni traditionnelle, ni occidentale, ni orientale.
La femme est au centre de tous les bouleversements. 
Elle aspire désormais à assumer ses responsabilités et ses droits 
et c’est un cri de révolte que lance NOUARA dans :

1/TECHNAM

Vous avez tous chanté ma beauté,
Chanté aussi ma bonne civilité
Nul, ne s’est souvenu de mes droits
Suis considérée comme bétail sans foi

Maintenant que s’ouvrent mes yeux
Je demande justice, c’est mon vœu
Je me dis que ma vie est errante,
Je devins comme une passante,

Vous ne pensez qu’à vous assouvir,
Quand il s’agit de vous servir.
Jusqu'à quand cela durera-t-il ?
Quand mon soleil se lèvera-t-il ?

Jusqu'à quand l’injustice sera-t-elle éloignée ?
Quand viendront les lendemains heureux ?
Quand donc parlera la vérité ?
Quand sortirai-je de ce trou hideux ?

https://youtu.be/uXIe3s3PMdE



2/THAKEMMICHT

Mais je détiens toujours son âme éternelle
En quelque lieu que tu sois, maintenant,
Jamais, je n’accepterais son extinction,
Si étrange que soit ta langue maternelle

Tu auras ta part en héritage
Tu laisseras une belle image!

https://youtu.be/GDE51UDBK3I         
   





LA VIE MALHEUREUSE DE NOUARA

Dans son groupe d'origine, les hiérarchies sont clairement définies :
 une fille abandonnée d’abord par son père puis par sa mère 
alors qu’elle était encore enfant n'a pas la même position sociale
 (c'est le cas de l'auteur) qu'une fille qui a un père. 
Ce thème revient comme un leit-motiv dans ses vers :

Père, tu m'as reniée
Comme si je n'étais pas ta fille aînée
Mère, de moi, tu t'es déchargée
Tu n'as laissé aucune lignée
Je ne connaissais pas encore mon passé
Lorsque vous m'avez abandonnée.

Vous m'avez laissé dans la souffrance
Alors que j'étais dans l'innocence
Votre cœur n'a pas de ferveur
Vous n'aviez pas peur du Seigneur
Je sais que ma complainte est indigne
Puisque je suis de votre ligne
Vous m'avez laissé orpheline.

À ce handicap de départ s'en ajoute un autre : elle n'a pas d'enfant. 
Nouara le vit comme une injustice, une soumission aux aléas du destin. 
Elle fait parler les autres femmes qui, directement ou indirectement, 
la qualifiaient d'arbre desséché, de bouc solitaire, 
lorsqu’elle se rendait à la fontaine (tala) ou aux champs (lexla). 
Même si Nouara vit en France, sa vision est restée 
celle d'une femme kabyle n'aspirant qu'à répondre 
à son devoir de femme et d'épouse accomplie. 
Plus d'une dizaine de poèmes sont consacrés à ce thème. 
En voici un extrait :

Si j'avais un enfant
Ce serait un jardin de bonheur
Je lui ferais une maison
Et je n'aurais point de pleurs

Il égayerait mon cœur et ma passion
Mais la chance m'a vouée à l'abandon.
Elle s'en est allée
Et a effacé tout le passé.

Si je n'étais pas stérile et infécond
Je ne divorcerais pas autant
Et ne me séparerais
Jamais de mon bien-aimé.

J'aurais fondé un nid d'amours et de satin
ce n'est point de ma faute, mon divin
Car traître est mon destin.

L'autre point nodal de sa vie concerne sa relation avec les hommes
 qui ne peuvent être ici que des maris le plus souvent imposés :

J’eus un mariage forcé
Tel est mon destin tracé
Sept ans après le mariage
La vie est pour nous, un carnage
Amère et sans ménages.


Dans l'émigration, où le groupe se transforme tout en gardant
 les mêmes moyens de contrôle que dans la société traditionnelle,
 Nouara aura à se situer par rapport aux différents maris (elle s'est mariée 5 fois) :

J'ai voulu rencontrer
L'âme sœur et l’aimer
Et vivre avec elle, en gaieté
Mais j'ai échoué
Et tout s'est écroulé

Emportant mes espoirs, mes chimères
La vie m'a joué un mauvais tour, c’est l’enfer.


https://youtu.be/K5vnlm5Bfh4  

https://poesieaa.blogspot.com/2018/12/14cla-malheureuse-vie-de-nouara.html











jeudi 6 décembre 2018

mardi 4 décembre 2018

16.3/C MOULOUD MAMMERI


Ur yezmir yiwen ad yeffer iij s-uɣerbal

Quel que soit le point de la course où le terme m'atteindra,
 Je partirai avec la certitude chevillée que
Quels que soient les obstacles que l'histoire lui apportera.
C'est dans le sens de sa libération que mon peuple 
- Et avec lui les autres - ira. 
L'ignorance, les préjugés, l'inculture peuvent 
Un instant entraver ce libre mouvement.
Mais il est sûr que le jour inévitablement viendra
Où l'on distinguera la vérité de ses faux-semblants. 
Tout le reste est littérature.

 Mouloud MAMMERI Lmulud At Mɛammar

https://poesieaa.blogspot.com/2018/12/163c-mouloud-mammeri.html